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Date de création : 17.09.2008
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Qu'est-ce qui fait l'union? > Marc 2,13-17 / Ephésien 4,10-16 / Romains 12,10

Publié le 24/09/2008 à 12:00 par predications
Prédication du pasteur Marc Rossier
prononcée à l'occasion de la semaine de l’Unité
à Vers-l'Eglise, le 20 janvier 2002
et aux Mosses, le 27 janvier 2002

Qu'est-ce qui fait l'union ?
(Marc 2,13-17 / Ephésien 4,10-16 / Romains 12,10)

Nous terminons aujourd’hui ce qu’on appelle la semaine de prière pour l’unité. Semaine de l’œcuménisme, semaine de l’ouverture à l’autre. Ouverture et respect de l’autre pour marcher ensemble vers un même but, le Royaume de Dieu, et pour adorer un même Seigneur, Jésus-Christ.
Semaine pour nous réjouir de ce qui nous unit. Semaine aussi pour nous désoler du manque d’unité et des divisions qui règnent non seulement dans l’Eglise universelle, mais aussi dans notre monde, dans nos sociétés, dans nos familles, dans les couples, et finalement aussi en nous-mêmes.
Penser aujourd’hui à ce qui nous divise et nous déchire au sein même de notre identité, de notre vie, de notre corps, c’est prendre le mal à la racine. Parce que les divisions que nous pouvons déplorer au niveau mondial, plongent leurs racines à l’intérieur de chaque individu.
La force diabolique de la séparation lutte constamment contre la divine puissance d’unité. En nous, comme dans le monde entier, s’affrontent la force du rejet contre la force de l’accueil, la violence de la haine contre l’audace de l’amour, la destructrice condamnation contre la réconciliation du pardon.
Prise et empêtrée dans ces champs de bataille, l’Eglise universelle soupire constamment après son unité. L’Eglise corps du Christ, en marche vers le Royaume de Dieu, cette Eglise est toujours en danger de dislocation, en danger de rupture des jointures qui tiennent ensemble les différents membres qui la composent. Autrement dit, en danger de perdre la richesse de la diversité qui la compose.
On dit volontiers que l’union fait la force et je crois que c’est vrai. De l’unité de l’Eglise dépend sa crédibilité, la crédibilité de l’Evangile qu’elle proclame.
Mais si l’union fait la force, j’ai envie de vous poser la question ce matin : quelle est la l’origine, quelle est la cause de l’union? Qu’est-ce qui permet l’unité ?
Et je vous invite à penser l’unité dans un sens large.
Pas uniquement entre différentes confessions chrétiennes, mais aussi au niveau mondial, quelle force pourrait remettre de l’harmonie entre les peuples, quelle condition faut-il pour vivre ensemble, en société ou en couple, et même : qu’est-ce qui peut favoriser l’unité dans nos personnes.
L’apôtre Paul, dans sa lettre aux Ephésiens nous livre un premier indice : la principale source d’unité, nous dit-il, c’est le Christ.
Le Christ reconnu comme seul maître et Seigneur du monde et de nos vies. Le Fils unique de Dieu par sa puissance et sa grandeur, nous invite à tourner nos regards et à concentrer notre attention sur lui. En tant que chef unique de l’Eglise, il invite l’ensemble de ses sujets et l’entier de nos personnes à lui faire allégeance. Devant sa grandeur, nous ne sommes rien, et nos prétentions à détenir la vérité sur lui ne sont que vanité et orgueil.
Juger, ou pire : condamner l’autre, c’est déjà détourner son regard du seul maître. Juger, condamner l’autre ou même soi-même, c’est déjà commencer à prendre la place du seul juge. Celui auquel notre Eglise vaudoise à choisi de remettre le jugement de tous les cœurs.
C’est grâce à ce seul juge dont les voies sont impénétrable, nous dit Paul, que les différentes parties du corps sont solidement assemblées et que le corps entier est bien uni part toutes les jointures dont il est pourvu (français courant).
Lorsque tous les être humains, lorsque tous les chrétiens, lorsque tout notre être aura les yeux tourné vers le Christ, nous pourrons parler d’unité. Unité d’un peuple autour de son roi, autour de son Seigneur. Unité dans l’harmonie et le respect de la diversité et des richesses multiples qui constituent l’humanité, unité de tout ce qui constitue nos identités.
Garder nos spécificités, faire fructifier nos dons et nos forces, mettre à profit ce pour quoi Dieu nous a créé, mais le regard constamment fixé sur le créateur de tout bienfaits. Agir, chercher, construire, mais le faire pour Dieu. Vivre, oui, vivre pleinement, mais pour le Christ. Faire de lui la raison de sa vie. Se tenir devant lui pour l’adorer et tout attendre de lui. Voilà le premier facteur d’unité humaine.
Mais si notre attitude face au Christ favorise l’unité à tous les niveaux, ce regard posé sur le Christ dicte aussi notre attitude face aux autres. Ecoutons pour cela le second indice que nous donne Paul:
Quand chaque partie agit comme elle doit, le corps entier grandit et se développe par l’amour.
L’amour. Entre êtres humains, entre peuple, vis-à-vis de nous-mêmes aussi, seul l’amour permet de développer et de grandir l’unité du corps. C’est banal à dire, et nombreux sont ceux qui disent de manière critique: si y’avait un peu plus d’amour sur la terre, ça arrangerait déjà pas mal de chose ! C’est banal à dire, ça l’est moins à faire. C’est facile à dire d’une façon générale, ça devient beaucoup plus difficile, beaucoup plus croustillant et intéressant à vivre dans notre quotidien.
Réussir à mettre de l’amour entre nous, ça commence par déceler chez les autres, le fait que Dieu les aime. S’il le fait, pourquoi pas moi ?
Dans sa lettre au Romains au verset 10 du ch. 12, Paul a une puissante formule pour nous aider à comprendre la nature de cet amour auquel Dieu nous appelle. Cette formule est traduite de différentes manières par les différentes versions de la Bible en français. Je vous ai réuni les quelques traductions pour sentir la richesse et la profondeur de son affirmation.
La français courant dit :
mettez du zèle à vous respecter les uns les autres.
La Bible des Darbystes traduit :
soyez les premiers à rendre l’honneur aux autres;
La traduction catholique de la Bible de Jérusalem:
Que chacun regarde les autres comme plus méritants
Et la traduction œcuménique a cette superbe formule :
rivalisez d’estime réciproque.
Rivalisez. Oui c’est dans nos gènes, dans nos habitudes, dans nos réflexes de rivaliser. Dans notre éducation, à cause de nos faiblesses, à causes des dangers de la vie et des risques de souffrance, nous avons appris à rivaliser. Lutter et se faire une place pour avoir un espace vital.
Paul nous invite à utiliser cette énergie, à lutter aussi, à rivaliser, mais en canalisant cette puissance que nous avons tous dans l’estime pour l’autre.
Estimer, ne n’est pas grandir ou élever plus haut qu’il n’y a de mérite. Estimer, honorer, c’est reconnaître la réelle valeur de chaque personne, de chaque enfant auquel le Père céleste à donné la vie.
Rivalisez d’estime réciproque, c’est le mot d’ordre que nous devrions garder à l’issue de cette semaine de l’unité. Se mettre en quatre pour trouver ce qui est beau et bon chez les autres et le proclamer. C’est valable en Eglise, en société, entre voisin, en couple.
Et c’est aussi indispensable vis-à-vis de soi-même, pour l’unité de nos personnes. Rivaliser d’estime pour ces parties qu’on déteste en nous, qui nous font honte.
Rivaliser d’estime, c’est trouver en chaque partie du corps, son utilité pour la construction de l’unité.
Réfléchissez à ceux que vous méprisez le plus. Réfléchissez aux mœurs que vous condamnez le plus. Pensez à la partie de vous-mêmes que vous détestez le plus.
Votre dégoût, votre mépris, ne risque-t-il pas de déboucher sur un choc, ne risque-t-il pas de vous scandaliser comme les pharisiens? Parce qu’aujourd’hui, Jésus est entré dans la maison pour manger avec ce que vous condamnez et méprisez. Aujourd’hui, Jésus vient manger avec ceux qui vous donnent la nausée, il vient loger, il vient se loger dans les parties les plus honteuses de votre identité.
Et si vous voulez vivre comme ses disciples, alors il vous faudra suivre votre maître et, vous aussi, aller à la rencontre de ce qui vous fait si peur ou vous dégoûte tellement.
Les disciples ont suivi Jésus chez Lévi, le collecteur d’impôt et sa compagnie, de gens de mauvaise réputation.
Les disciples ont suivi Jésus chez ces malades, cette honte de la société, cette faiblesse de notre identité et ils ont aussi partagé le repas.
Suivre le Christ, ce n’est pas simplement lui remettre nos malades et nos maladies, mais c’est s’approcher avec lui, entrer avec lui dans la maison comme des aide-infirmiers entoureraient le médecin, en visite auprès de ceux qui souffrent, et qui font souffrir autour de nous, en visite auprès de ce qui souffre, et qui fait souffrir en nous.
Jésus, prend du temps pour ce que nous voulons oublier.
Notre Seigneur donne une place à ce que nous voudrions évacuer. Il est celui qui donne de l’importance à ce que nous voudrions rendre insignifiant.
Et cela, tout simplement parce que ce qui n’est pas beau, ce qui souffre, ce qui fait mal ou écœure, voilà ce qui a besoin de soin et d’attention. Et si nous les leur refusons, c’est l’unité qui est en péril.
Cette attitude de Jésus, cette attitude d’amour au quotidien, voilà le ferment de l’unité. Pour créer l’union, la seule façon d’agir, c’est rejoindre avec zèle vers ce qui est tout en bas, tout minable et qui a besoin d’estime.
Risquer l’unité, c’est se risquer dans les bidonvilles de nos identités, de nos sociétés, de notre monde. C’est entrer dans la faiblesse et la pauvreté, entrer dans la peur et la méchanceté pour partager la table et le sort de ceux qui ne le méritent pas.
A l’inverse des pharisiens, c’est quitter notre place de maître de la loi, c’est abandonner cette place réservée à ceux qui se croient assez bons, pour être autorisé à juger ce qui l’est moins. A l’inverse des pharisiens, c’est découvrir notre faiblesse et nos fautes pour entrer dans l’humilité.
Humilité pour être à la même hauteur que ce qui est humble.
Cette humilité et ce regard réaliste sur nous-mêmes qui nous fait attendre une guérison, un médecin, un Seigneur qui nous aime.
Humilité pour accueillir l’amour de Dieu, et pour distribuer cet amour autour de nous sans en être empêché par notre envie de juger et de condamner.
Paradoxalement - devant Dieu en tout cas - si l’union fait la force, c’est la faiblesse et l’humilité qui feront l’union dans l’amour.
Amen!


Une prière :
Donne-nous l’humilité pour l’Unité
Jésus Christ, notre Seigneur, notre maître,
Pose ton regard sur nous et relève notre nôtre sur toi
Donne à chaque membre de ton Eglise de se reconnaître avant tout comme dépendant de toi, de ta grâce, de ton amour.
Toi qui t’es fait humble pour rejoindre les plus faible dans la foi
Apprends-nous l’humilité pour rejoindre
ceux que nous réprouvons les mécréants, les moqueurs,
ceux qui suscite le doute et la division
Garde-nous de jouer aux maîtres de la loi,
De nous scandaliser des mauvaise actions des autres.
De juger sans connaître, de condamner à ta place.
Donne-nous l’humilité devant toi et devant les autres
pour offrir le pardon à ce qui a besoin d’être pardonné.
Pour offrir l’honneur à ce qui est dégradant et déshonoré
Donne-nous ta force d’amour pour que nous puissions
En nous, et entre nous, rivaliser d’estime réciproque.
Fait-nous entrer dans ton intelligence de la grâce
Et permets-nous d’entrer avec toi
là où nous avons peur d’aller
Vers ce qui est le plus malade et le plus diaboliquement divisé
dans notre monde et dans notre vie.
Nous te prions non seulement pour nos amis, mais pour ceux qui nous font du mal, pour ceux qui ne respectent pas, qui ignorent, qui abusent, nos collecteurs d’impôts personnels.
Donne-nous l’humilité et l’amour nécessaire à l’unité
Pour que nous puissions par ta grâce
Rivaliser d’estime réciproque.
(NP)
Amen !

Commentaires (1)

Anonyme le 02/10/2023
C'est édifiant merci pour le partage.


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